sortie Bauges, du 25 Novembre 2016 à 20H0 au 27 Novembre 2016 à 22H0

Week-end dans les Bauges, avant que l'hiver n'arrive vraiment. Et si il est là, c'est amusant aussi. On peut voir ce que ca donne ici : http://pv.viewsurf.com/?id=95

On prévoit la traversée trou du Garde-creux de la Cavale :


Compte-rendu   

Les Bauges, ce massif calcaire qui surplombe Chambéry, coincé entre la Chartreuse et la vallée de l'Isère. Une vraie montagne à vaches, et à fromages, donc. Et dessous, des cavités d'un genre particulier : la dénommination tanne désigne dans le patois un trou de blaireau, donc il ne faut pas s'attendre à des volumes énormes...

Ce qui nous amène là, c'est la traversée trou du Garde - creux de la Cavale. Une virée évaluée à 8H dans le topoguide, pour un parcours souterrain de 4800m, avec 200m de puits. Normalement, il y a un équipement en place, sinon c'est demi-tour.

On arrive à Aillon le Jeune vers 2H du matin, il y a quand même 560km à tailler. Une chambre ronfleurs, une autre non. Et en réalité, même les ronfleurs ne ronflent pas. Petit déjeuner, préparation de la salade de pâtes, un tour à la fromagerie juste en dessous, et nous voilà partis sous le soleil.

Il reste de la neige sur les pistes, les skieurs sont un peu surpris de voir des spéléos déguisés dans les bois. Luc part équiper les puits de sortie, c'est à dire de l'entrée par où on sort : le creux de la Cavale : éboulis d'entrée (pas très stable), petite escalade, puis des cordes fixes sont en place jusqu'au débouché dans la rivière de la cavale. Les autres sont partis vers l'entrée (celle par où on entre), le trou du Garde. On est tous dans le trou vers 14H.

Après le puits d'entrée, des cordes fixes sont en place, tout va bien. Les puits s'enchainent, rapidement on ne sait plus trop où on en est. Arrivé à la cascade de 12m, pas de doute. Mais dans nos souvenirs, c'était pas comme ça... Pourtant, c'est sûr que la salle n'a pas changé. On a mis un peu plus de temps que dans le descriptif, mais ça va.

On doit rejoindre le papagos en 2H, on suit un superbe méandre (ca frotte des deux côtés, mais par rapport aux tannes du Margeriaz, c'est de la 4 voies). On mange dans un coin tranquille, à peu près au sec. On arrive bien à la fin du Chiracahua, avec l'inscription en paroi "jonction faite", mais sans rien reconnaître : on suit un marquage en rubalise, heureusement qu'il est là. On a mis beaucoup de temps, normalement il reste 3H jusqu'à la sortie.

La rivière qui suit est superbe, tapissée d'une couche blanche percée de marmites, les parois avec des cupules aux reflets bruns. Quelques concrétions, bien propres. Le tout alterné de passages sur corde, shunts pour éviter des bassines, oppos glissantes à souhait. On en sait plus du tout où on en est dans la progression, on suit les balises. On identifie le bain turc, qui ressemble à un ancien siphon, avec un fil clair au plafond. Juste avant, on a un peu hésité : deux flèches dans un double conduit vers la droite, un rubalise devant : on a suivi la rubalise. La fatigue commence à s'accumuler, Isa est déjà tombée à l'eau et trempée jusqu'au yeux. Et les bassins sont superbes, avec une eau verte et transparente, mais pas très chaude : c'est la neige qui fond des pistes qui finit là. Encore quelques passages hauts, on s'engage dans une galerie plus intime, ca sent la sortie : le plafond descend, le débit diminue, et enfin on retrouve le kit laissé au bas des puits. Petit point chaud pendant que les premiers remontent, avec les clés de voiture, parce que dehors ca va cailler. Et dans les puits de la Cavale, ca goutte bien.

On est tous dehors vers 3H du matin, il reste 2km sur les pistes pour rejoindre la voiture. On a Orion en grand dans le ciel, encardé par les sapins. On se change en vitesse lumière, et retour au gîte pour une raclette bien méritée. Comme on est bien claqués, les patates ne seront pas tout à fait cuites. Mais une raclette, c'est toujours bon.

On se réveille un peu tard, mais vu l'heure du coucher c'est pas honteux. Par contre, la balade du Dimanche va se limiter à aller récupérer la corde laissée la veille dans le puit d'entrée du trou du Garde, sous le grand soleil des Bauges. On finit les restes, on remplit les coffres de fromage, et on reprend la route le Paname juste avant la nuit. Même pas de bouchons, c'est royal.

On n'a pas trimbalé le caisson étanche de l'appareil photo (sans regret d'ailleurs), mais Luc Z sauve l'honneur avec son compact Olympus tout neuf. Si vous voulez voir comem la rivière est belle, il faudra y retourner !


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